mercredi 29 juillet 2009

lundi 16 mars 2009

testament

Encore une nuit seul devant mon whisky, encore une nuit sous ma petite lampe, encore une nuit où je m'abandonne et je me retrouve victime de ma démence, de mes délires...j'aime ma déroute, j'aime mon ignorance flagrante des règles du jeu que la raison impose à ce monde, qui le guide vers sa fin.

Ce soir mon whisky est plus doux que d'habitude, je sens la douce amertume, je le regarde, je l'admire. Dans ma tête les images se bousculent, les pensées font la queue, spectateurs du théâtre de mélancolie prend forme dans les profondeurs de mon âme, les acteurs montent sur scène, ils sont doués, ils jouent les indifférents, ils jouent les forts guerriers de l'ombre, ils n'attendent pas de fleurs ni d'être applaudis, ils attendent que je chasse les spectateurs pour qu'ils puissent me massacrer à leur aise. Calmez vous, je vous laisse faire, je vous ai toujours laissé faire, votre spectacle m'a bluffé, j'ai cru en vos mensonges, vous m'aviez dits que vous sauriez me guider vers la paix, la sérénité. Vous, oui vous, mes chagrins, vous avez battis un donjon au devant de mes vieux remparts, vous chassez les invasion les unes après les autres, vous me gardez prisonnier au haut de ma tour avec mes peurs, avec mes soupçons de rire, vous brûlez mes neurones, vous m'obsédez, vous me possédez. croyez vous que l'espoir est de ligoter mes envies au fond de moi? de me priver de mes larmes? de mes sens? vous avez catapulté mon coeur au fin fond des enfers, vous avez joué aux cartes avec mes sens les plus primitifs, vous avez pris ma chaire pour vos grillades du dimanche.

Je vous en veux pas, j'ai fini par prendre goût à vos recettes farfelues, j'ai fini prendre goût à vous noyer dans ce verre, à vous mépriser à travers des lettres et des mots, je vis encore malgré vos assauts, je vous offre ce que vous avez pas encore, je vous livre vos suspects, j'avoue tous les crimes que vous voulez, oui je suis le criminel que vous cherchez, soyez mes bourreaux, je vous tiendrai pas tête, je m'offre volontiers à votre guillotine...mais elle...je vous jure que vous la toucherai pas...vous la toucherai plus...

samedi 14 février 2009

Trinquons lucifer

Ce soir, j'ai laissé les clefs de mon appart' dans la serrure, j'entre dans la salle de bain, je me regarde dans la glace et je me dis que l'heure de gloire approche. je me déshabille et je m'allonge dans ma baignoire, la vapeur d'eau entre dans mes narines me rappelant la chaleur de mon pays, je ferme les yeux et je m'évade dans mes souvenirs, mon enfance, mes aventures d'adolescent et je savoure mon indifférence.

Le temps passe, la fumée de ma cigarette se mêle aux images en noir et blanc qui défilent devant moi, ce fût la belle époque, l'innocence d'une âme aujourd'hui malmenée par le vent du temps. Je tire une dernière bouffée et je me lève, l'eau chaude me brûle la peau, je me regarde une dernière fois dans la glace et je quitte la salle de bain.

Ce soir j'ai allumé toutes les bougies, j'ai mis de la bonne musique, préparé un bon diner et mis mon costume, ce soir je célèbre la fin de ma souffrance. Je regarde ma montre, il est 00h35, c'est l'heure où les gens dorment après avoir fêté la saint Valentin, cette fête stupide qui réuni tous les amoureux de la planète sous un seul étendard, une seule illusion, ils imaginent le bonheur le temps d'un jour, le temps d'une nuit, le temps d'un soupir.

je m'allonge sur le canapé et je baisse un peu le volume de la musique, c'est tellement doux d'être chez sois, je chante à voix basse un air qui m'emporte loin dans le temps, je jette un coup d'œil sur la table à coté de moi, il est encore tôt, j'ai pas encore fini de savourer mes derniers instants, je me laisse emporter par les mélodies et je m'accorde une dernière danse, et je danse...

L'heure est au champagne, j'en ai acheté une pour l'occasion, j'en verse dans ma flûte et je savoure à petites gorgées,je me dresse devant la fenêtre flûte à une main, l'autre dans ma poche, les lumières des voitures qui passent défilent sur mon visages, je suis des yeux les derniers survivants de cette nuit, ils reviennent chez eux comme ils en sont sortis, seuls et mélancoliques, pauvres gens, si vous saviez comme ce monde se fout de vous et de vos rêves fleuris, vous espérez décrocher la lune mais vous revenez avec de belles épines dans le cœur, ce cœur meurtri et déçu de la décadence de notre époque. J'allume une clope et je quitte la fenêtre pour aller me poser de nouveau sur le canapé, je vois mon ombre sur le mur, les bougies tiennent encore, tant mieux, elles assisterons à la gloire d'un ange déchu.

"Uniquement sur ordonnance", "bien lire la notice", ça me fait rigoler de lire ça, à cause de leurs conneries on vends des cachets pour dormir, on vend le sommeil, on vend la paix en comprimés. Je prend la substance magique dans la paume de ma main, je me redresse et j'avale le tout suivi d'un verre d'eau et j'allume une autre clope en m'allongeant de nouveau sur le canapé et je murmure encore l'air que je chantais tout à l'heure, je me sens de plus en plus léger, de plus en plus inconscient, ça me fait sourire, je me remémore une dernière fois les moments de bonheur, les moments où j'ai cru toucher le ciel, ces moments qui ont été suivis d'innombrables chutes, d'échecs, de déceptions, l'argent ne fait pas le bonheur, l'argent n'a jamais fais quoi que ce soit, c'est l'être humain qui a foiré son bonheur tout seul, pauv' con.

Alors il est comme ça le tunnel dont on a tant parlé dans les livres, alors c'est cette main là qui est tendue aux nouveaux arrivants, je me sens envolé, je me vois allongé sur le canapé, yeux fermés, mon costume est resté irréprochable, j'avais bien fini la célébration de ma gloire.

je m'en vais et je vous laisse vos malheurs, je vous laisse vos ambitions, je vous laisse noyé dans vos conneries, moi j'ai choisis la paix...

vendredi 30 janvier 2009

un matador rentre toujours seul...

Ce jour est venu, ce jour où j'ai été tenté par l'odeur des feuilles jaunies par le temps, les envies d'antan quand le papier était mon refuge, aujourd'hui je verse mon verbe sur un clavier qui me sort des caractères parfaits, sans ratures, sans mon écriture confuse, un bouton qui efface tout d'un coup, mais depuis le temps je puise encore mes idées et mes pensées des profondeurs de mon être, je ne cesse d'exploiter mes envies, mes peurs, des instants vécues ou pas encore nées , je viens par cet espace au couleurs de mes mots déverser le poison qui coule dans mes veines et m'échapper du globe, j'ai toujours confié à la nuit tous mes mots, aujourd'hui elle me couvre de son silence, de ses mélodies, me dicte l'histoire de ce coeur malmené par la succession impitoyable des jours, de gens, de massacres, certain dirons que je suis un ange déchu, d'autre que je suis un diable détrôné, mais finalement je ne suis qu'une âme prise dans les flammes d'un enfer froid et mélancolique, doux amer, au parfum de jasmin et de pétales brûlées, épineux, maléfique, j'aurai bien voulu sentir ta douceur à la place de ce froid, j'aurai bien voulu goûter au miel de tes mots, vivre et mourir au royaume de tes yeux, je céde à des délires bordés de folie, je céde à l'envie de retrouver mon chez moi, là où je devrai vivre, là où le temps s'arréte, où mes flammes se consument et mes cauchmards meurts, j'ai longtemps pensé à ton existance, j'ai toujours eu le besoin de te retrouver quelque part sur ce monde, tu as pris le dessus sur mes pensées, j'ai jamais pensé à résister, j'aimais ça, je savourai ma déroute, dans mes pensées t'avais les yeux pleins de joie, plein de douceur, qui cachaient sans faille ton immense douceur, je t'imaginais dans mes bras comme un petit enfant, me regardant d'un air timide, cachotier, plein de bonheur et d'amour, tu te cachais sous ta coquille, tu te protegais, tu voulais pas qu'on voit à quel point tu es fragile, t'avais besoin qu'on vienne à ton secours, que tu trouve les bras qui feront baisser tes armes, tu sais je te voyais, beau mirage, tu as toujours été la plus belle des méloncolie, je souffrait de ton absence, je te cherchais entre les lignes de mes textes, entre les rayons du soleil à l'aube, dans les vagues déchainées d'une mer en plein hiver, dans les couleurs du monde, dans les guerres et dans les marches de cette angélique échelle de délire qui me tient la haut dans mon paradis, et au bout de mon périple je rentre seul..avec l'espoir que demain tu seras là, que le jour va se lever avec ta voix qui chuchotte sous mon oreille le plus beau des "bonjour", je t'ettendais depuis si longtemps, tu me hantais, tu m'habitais, aujourd'hui tu me posséde, tu t'es appropriée mon âme affaiblie et mon coeur meurtri par les années d'érrence et de confusion nocturne, je crois que ce soir le matador ne rentrera pas seul...