lundi 16 mars 2009

testament

Encore une nuit seul devant mon whisky, encore une nuit sous ma petite lampe, encore une nuit où je m'abandonne et je me retrouve victime de ma démence, de mes délires...j'aime ma déroute, j'aime mon ignorance flagrante des règles du jeu que la raison impose à ce monde, qui le guide vers sa fin.

Ce soir mon whisky est plus doux que d'habitude, je sens la douce amertume, je le regarde, je l'admire. Dans ma tête les images se bousculent, les pensées font la queue, spectateurs du théâtre de mélancolie prend forme dans les profondeurs de mon âme, les acteurs montent sur scène, ils sont doués, ils jouent les indifférents, ils jouent les forts guerriers de l'ombre, ils n'attendent pas de fleurs ni d'être applaudis, ils attendent que je chasse les spectateurs pour qu'ils puissent me massacrer à leur aise. Calmez vous, je vous laisse faire, je vous ai toujours laissé faire, votre spectacle m'a bluffé, j'ai cru en vos mensonges, vous m'aviez dits que vous sauriez me guider vers la paix, la sérénité. Vous, oui vous, mes chagrins, vous avez battis un donjon au devant de mes vieux remparts, vous chassez les invasion les unes après les autres, vous me gardez prisonnier au haut de ma tour avec mes peurs, avec mes soupçons de rire, vous brûlez mes neurones, vous m'obsédez, vous me possédez. croyez vous que l'espoir est de ligoter mes envies au fond de moi? de me priver de mes larmes? de mes sens? vous avez catapulté mon coeur au fin fond des enfers, vous avez joué aux cartes avec mes sens les plus primitifs, vous avez pris ma chaire pour vos grillades du dimanche.

Je vous en veux pas, j'ai fini par prendre goût à vos recettes farfelues, j'ai fini prendre goût à vous noyer dans ce verre, à vous mépriser à travers des lettres et des mots, je vis encore malgré vos assauts, je vous offre ce que vous avez pas encore, je vous livre vos suspects, j'avoue tous les crimes que vous voulez, oui je suis le criminel que vous cherchez, soyez mes bourreaux, je vous tiendrai pas tête, je m'offre volontiers à votre guillotine...mais elle...je vous jure que vous la toucherai pas...vous la toucherai plus...