vendredi 30 janvier 2009

un matador rentre toujours seul...

Ce jour est venu, ce jour où j'ai été tenté par l'odeur des feuilles jaunies par le temps, les envies d'antan quand le papier était mon refuge, aujourd'hui je verse mon verbe sur un clavier qui me sort des caractères parfaits, sans ratures, sans mon écriture confuse, un bouton qui efface tout d'un coup, mais depuis le temps je puise encore mes idées et mes pensées des profondeurs de mon être, je ne cesse d'exploiter mes envies, mes peurs, des instants vécues ou pas encore nées , je viens par cet espace au couleurs de mes mots déverser le poison qui coule dans mes veines et m'échapper du globe, j'ai toujours confié à la nuit tous mes mots, aujourd'hui elle me couvre de son silence, de ses mélodies, me dicte l'histoire de ce coeur malmené par la succession impitoyable des jours, de gens, de massacres, certain dirons que je suis un ange déchu, d'autre que je suis un diable détrôné, mais finalement je ne suis qu'une âme prise dans les flammes d'un enfer froid et mélancolique, doux amer, au parfum de jasmin et de pétales brûlées, épineux, maléfique, j'aurai bien voulu sentir ta douceur à la place de ce froid, j'aurai bien voulu goûter au miel de tes mots, vivre et mourir au royaume de tes yeux, je céde à des délires bordés de folie, je céde à l'envie de retrouver mon chez moi, là où je devrai vivre, là où le temps s'arréte, où mes flammes se consument et mes cauchmards meurts, j'ai longtemps pensé à ton existance, j'ai toujours eu le besoin de te retrouver quelque part sur ce monde, tu as pris le dessus sur mes pensées, j'ai jamais pensé à résister, j'aimais ça, je savourai ma déroute, dans mes pensées t'avais les yeux pleins de joie, plein de douceur, qui cachaient sans faille ton immense douceur, je t'imaginais dans mes bras comme un petit enfant, me regardant d'un air timide, cachotier, plein de bonheur et d'amour, tu te cachais sous ta coquille, tu te protegais, tu voulais pas qu'on voit à quel point tu es fragile, t'avais besoin qu'on vienne à ton secours, que tu trouve les bras qui feront baisser tes armes, tu sais je te voyais, beau mirage, tu as toujours été la plus belle des méloncolie, je souffrait de ton absence, je te cherchais entre les lignes de mes textes, entre les rayons du soleil à l'aube, dans les vagues déchainées d'une mer en plein hiver, dans les couleurs du monde, dans les guerres et dans les marches de cette angélique échelle de délire qui me tient la haut dans mon paradis, et au bout de mon périple je rentre seul..avec l'espoir que demain tu seras là, que le jour va se lever avec ta voix qui chuchotte sous mon oreille le plus beau des "bonjour", je t'ettendais depuis si longtemps, tu me hantais, tu m'habitais, aujourd'hui tu me posséde, tu t'es appropriée mon âme affaiblie et mon coeur meurtri par les années d'érrence et de confusion nocturne, je crois que ce soir le matador ne rentrera pas seul...